Malbouffer nuit gravement à la santé
Pour nous, une telle journée devra inciter le monde entier à changer ses habitudes alimentaires, le 21 juillet devrait justement être dédié à ce qu’il y a de sain dans l’alimentation pour notre santé, et s’intituler plutôt « La Journée mondiale du bien manger ».
Il y a urgence. Nous savons qu’aujourd’hui la malbouffe figure parmi les premières causes de mortalité dans le monde : mal manger tue plus que le tabac et l’alcool mais est également responsable d’au moins un décès sur cinq dans le monde. En France, la malbouffe est responsable de 8 millions de cas d’obésité, de 10 millions de cas d’hypertension et d’un quart des cancers[1].
Nos parents, nos enfants meurent sous nos yeux et pourtant les enseignes de junk food ne cessent de se développer autour de nous : des produits dépourvus de toute valeur nutritive, trop gras, trop sucrés et trop salés, prolifèrent dans les rayons des supermarchés malgré une timide prise de conscience collective qui se dessine depuis une vingtaine d’années.
Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger
Alors, qu’attendons-nous pour réagir et trouver des solutions face à ce problème de santé publique qui touche toutes les classes sociales ? Il est temps de comprendre collectivement que l’alimentation peut aussi bien raccourcir notre espérance de vie que la rallonger. Nous sommes ce que nous mangeons, alors choisissons de manger le meilleur ! Encore faut-il savoir choisir le meilleur…
L’alimentation est une question d’éducation : les conduites alimentaires sont généralement héréditaires. Pour pouvoir choisir ce qui est bon pour son corps, il faut avoir appris à le faire. Or, beaucoup de personnes n’ont pas reçu cet enseignement. Les parents ont une responsabilité dans l’éducation alimentaire de leurs enfants et ils doivent montrer l’exemple en choisissant ce qui est bon pour la santé de leur famille. L’école a aussi un rôle crucial à jouer dans l’éducation au goût, la cantine est le prolongement de la salle de classe, c’est le lieu où l’on doit expliquer aux plus jeunes ce qui est sain pour eux et leur faire découvrir des goûts nouveaux.
Le « bien manger » entretient l’appétit de vivre
Mais il n’est jamais trop tard pour apprendre à bien manger. Le succès du Nutri-score a par exemple montré que l’éducation au bien manger pouvait se faire à tous les âges. C’est pourquoi les pouvoirs publics, les grandes organisations mondiales ainsi que les marques alimentaires ont aussi un devoir moral vis-à-vis des consommateurs. Il s’agit de leur montrer comment bien manger peut nous aider à vivre mieux et plus longtemps : modifier notre alimentation peut nous sauver la vie et entretient l’appétit de vivre.
[1] Étude de 2019 publiée par « The Lancet »