L’alimentation et l’agriculture, les grandes absentes des COP
Du 6 au 18 novembre s’est tenue la COP 27, la conférence des Nations Unies sur le climat. Cet événement est planétaire et concerne notre avenir à tous… et pourtant presque tout le monde s’en moque !
Depuis 1995, les COP se succèdent pour tirer des conclusions plus pessimistes les unes que les autres, et établir des prévisions et des plans sur vingt, trente, voire cinquante ans. Si le sujet de l’alimentation est central pour assurer la préservation de la planète et notre survie, il faut pouvoir s’adapter au temps des gens et aux réalités de leur quotidien.
Pire encore, lors de ces grandes rencontres mondiales liées au climat, l’agriculture et les questions alimentaires sont à chaque fois négligées ou passées au second plan. En effet, seuls 3% des financements publics pour le climat sont consacrés aux domaines de l’agriculture et de l’alimentation.
Pourtant, ces secteurs représentent aujourd’hui un tiers des émissions de gaz à effet de serre. L’alimentation constitue en effet 16 à 24 % de l’empreinte carbone[1] des ménages français, selon si on comptabilise uniquement les émissions de gaz à effet de serre liées à la production agricole, ou si on ajoute les émissions en lien, telles que celles générées par le transport des aliments. De plus, les experts d’I4CE estiment que la demande alimentaire mondiale génère de 22 % à 37 % des rejets de gaz à effet de serre, tous secteurs confondus. Par conséquent, le secteur agricole constitue un sujet crucial si l’on espère atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de ne pas dépasser +2°C par rapport à l’ère préindustrielle.
La transition écologique et énergétique commence par la transition alimentaire
La transformation alimentaire est en marche et elle se prépare tout de suite et maintenant ! Car oui, nourrir 7,9 milliards de personnes, c’est bien plus qu’une transition alimentaire, c’est une révolution !
C’est pourquoi les grands décideurs doivent s’emparer urgemment de cette question et penser dès aujourd’hui, et avant tout autre sujet, la réadaptation de nos systèmes de production agricole, de distribution et de nutrition.
Penser comment nourrir demain : voilà la mission que l’on se donne chez Eat4Good, en tant qu’acteur de la food tech, pour proposer des innovations alimentaires qui touchent à la fois les produits, le marché, la distribution et les modèles économiques.
Aujourd’hui, 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont jetées ou perdues chaque année, ce qui correspond à 1/3 des aliments produits sur la planète. En France, ce sont 10 millions de tonnes de produits par an, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros qui sont gaspillés[2]. L’urgence alimentaire n’attend pas dix, trente ou cinquante ans : nous étions et nous sommes encore capables de produire bon et mieux grâce à notre savoir-faire français et européen.
« Le monde de demain nous appartient et le futur du monde est… dans notre assiette ! »
[1] Etude ADEME, 2019
[2] Source : FAO – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture