Locavorisme, flexitarisme, quelles différences ?
Le locavorisme est un mode de consommation qui prône l’achat de produits alimentaires et de saison afin de contribuer au développement durable. Il incite les consommateurs à consommer des produits cultivés proches de chez eux, et non des quatre coins du monde.
Le flexitarisme est totalement différent du locavorisme. Comme son nom l’indique, c’est une pratique alimentaire qui permet au consommateur d’être flexible quant à sa consommation de viande. C’est-à-dire que c’est un quotidien végétarien, mais qui autorise une consommation occasionnelle de chair animale. On qualifie donc de flexitarien une personne qui a fortement réduit sa consommation de viande, sans pour autant être devenu végétarien.
Pourquoi devenir locavore ou flexitarien ?
Pour l’environnement ! Plutôt logique : si vous êtes locavore et que vous consommez des produits de saison qui viennent près de chez vous, vous évitez le transport de ces aliments, qui sont très polluants. De plus, vous pourrez bénéficier de plus de transparence et d’une meilleure traçabilité des produits. Être locavore comporte bien d’autres avantages, comme favoriser l’économie locale. En privilégiant les productions locales des régions, les consommateurs sont directement en relation avec les producteurs, sans passer par des intermédiaires. Cela contribue donc à soutenir les ventes directes des entreprises locales. Par ailleurs, en respectant la saisonnalité des aliments et en consommant des produits frais, vous obtiendrez des produits plus goûtus et plus riches en vitamines et minéraux.
Bonus : contrairement à ce que l’on peut penser, acheter des produits locaux reste en général moins coûteux dû au peu d’acheminement à faire !
Le régime flexitarien, quant à lui, est une démarche éthique et écologique qui permet de diminuer l’empreinte écologique car la production de viande est très polluante. Ce régime peut également être un très bon moyen de faire la transition si vous souhaitez devenir végétarien.ne par la suite.
“J’ai envie, mais je ne sais pas comment agir”
Vous avez passé l’étape la plus importante : vous savez pourquoi vous souhaitez adopter un régime locavore ou flexitarien, mais vous ne savez pas comme vous y prendre. C’est un changement progressif : il vaut mieux succéder dans un changement qui se fait petit à petit, plutôt que de changer vos habitudes du jour au lendemain pour finalement reprendre les mêmes habitudes quelque temps après. Vous pouvez, par exemple, prévoir un jour végétarien dans la semaine, puis 2, puis 3, etc. Mais aussi adapter vos recettes et les revisiter pour remplacer les protéines animales par des protéines végétales.
Il est essentiel de privilégier des aliments de saison qui sont issus de circuits courts pour limiter votre impact. Par ailleurs, au même titre que les fruits et légumes, le poisson et certains fromages ont également une saisonnalité ; pensez donc à vérifier lesquels sont de saison pour obtenir des aliments de meilleure qualité. Si vous en avez la possibilité, achetez votre viande chez le boucher, ou prenez des viandes avec des labels et mentions, tels que le Label Rouge, l’Agriculture biologique ou l’Appellation d’origine Protégée (AOP). Il est également important d’opter pour des volailles et œufs de poules élevées en plein air (annoté 1 sur le code inscrit sur l’œuf).
Petit rappel : un régime flexitarien est également accessible aux petits budgets car les produits d’origine animale sont coûteux, et grâce à une consommation de viande espacée dans le temps, les surcoûts peuvent être évités.