Pour offrir à nos enfants moins de violence et de radicalité, plus de bienveillance et de coopération, osons parier sur le fabuleux pouvoir de la nutrition !
Nutrition, estomac, cerveau : tout est imbriqué
Ces dernières années, la recherche en microbiologie n’a eu de cesse de démontrer l’influence de l’alimentation sur le cerveau.
Cette mécanique tient à un nom : microbiote.
Chaque milliseconde, des convois d’informations remontent par milliers de ce véritable bouillon de micro-organismes niché dans nos intestins, pour modeler l’activité de nos circuits neuronaux.
La nutrition pour adoucir les mœurs
De son côté, la recherche en sciences comportementales s’est également intéressée au sujet.
Notamment en milieu carcéral, où la méthode expérimentale a fait florès. Le procédé utilisé est aisé à comprendre : une moitié de détenus bénéficie d’une cure quotidienne de vitamines, minéraux et acides gras tandis que la seconde se voit administrer de simples placebos.
Les résultats obtenus prouvent qu’il est possible, à l’échelle individuelle comme collective, d’améliorer le quotidien des établissements à l’aide d’une meilleure nutrition : en l’espace de quelques mois, surveillants et détenus font part de leur mieux-être tandis qu’incidents et agressions baissent considérablement.
L’urgence alimentaire est là !
Comme en matière de dérèglement climatique, la recherche est malheureusement en avance sur son temps.
Foyers, écoles, entreprises, politiques publiques : l’urgence alimentaire fait encore trop souvent face au poids de l’inertie et à la lenteur des changements.
L’urgence alimentaire se joue pourtant dès le plus jeune âge. Véritables bombes à retardement, les régimes alimentaires carencés des enfants d’aujourd’hui sont les dérèglements cognitifs de demain et les troubles comportementaux d’après-demain.
Et maintenant ?
Cruciale pour l’équilibre des générations à venir, enjeu fondamental de justice sociale, la nutrition doit désormais être hissée au rang de grande cause nationale.
Promouvons les gestes barrières contre la malbouffe.
Menons la bataille culturelle pour rendre attractive une alimentation saine et fraîche.
Rendons accessible à tous les produits de qualité.
Cessons, surtout, de considérer la nutrition comme un sujet anecdotique.
Osons, enfin, promouvoir les solutions alimentaires alternatives qui, des vitamines aux compléments alimentaires en passant par les substituts, méritent d’être largement démocratisées.