On la sait écologique ou sociale, mais la transition est tout autant alimentaire.
Et, dans ce domaine également, l’évolution des comportements constitue un enjeu absolument clé pour parvenir collectivement à un modèle plus vertueux.
Mais qu’en est-il des premiers concernés, les consommateurs eux-mêmes ? Véritables moteurs du changement, capables d’influencer l’action des producteurs, ils sont également cibles des innovations et du discours commercial des marques. Comment se positionnent-ils par rapport à cette transition ? Quelles attentes, aspirations et pratiques manifestent-ils ? Comment mieux les comprendre ?
Tour d’horizon des tendances actuelles.
En lame de fond, un véritable engouement pour la consommation responsable
L’autre fait alimentaire marquant de ces derniers mois réside dans l’appétit toujours croissant pour les régimes alimentaires alternatifs et responsables.
Qu’on la nomme éthique, responsable ou durable, la consommation semble plus que jamais changer de peau.
Cette nouvelle donne fait la chasse à la consommation de masse, remisée au placard par des consommateurs de plus en plus soucieux des conséquences sociales et environnementales de leurs choix. Ainsi, 61 % des Français déclarent éprouver du malaise face à la surconsommation, tandis que 48 % nous indiquent éprouver moins de désir pour consommer1.
Que l’on songe aux enjeux de gaspillage, de bien-être animal, de qualité des produits ou encore de rémunération des producteurs, ce mouvement de remise en question est loin d’épargner le secteur alimentaire.
Un tel mouvement de fond s’y traduit non seulement par un appétit croissant pour les produits végétaux, puisqu’on estime à plus de 3 sur 4 (76%, +9 points par rapport à 2017) le nombre de Français prêts à diminuer leur consommation de protéines animales2 , mais également par la popularisation médiatique rapide de nombreux causes alimentaires.
Documentaires grand public à succès, activisme des associations ou encore viralité des réseaux sociaux se conjuguent pour nourrir un nouvel activisme de la fourchette, allant de la quête de transparence sur l’histoire des produits à la rémunération des petits producteurs en passant par la prise en compte du bien-être animal.
Ainsi, l’enjeu du « juste prix », popularisé aussi bien par des reportages choc que par l’émergence de marques de consommateurs comme « C’est qui le patron ? », devrait s’accentuer au cours des mois à venir. Une mise en question de plus en plus forte du partage de la valeur ajoutée entre les différents maillons de la chaîne alimentaire est à prévoir, s’inscrivant dans une tendance profonde à la valorisation de la production locale. Preuve de cet engouement, 86% des Français se disent prêts à privilégier une marque agricole et alimentaire de leur région si elle existait.3
Sources :
- 1 https://agencebabel.com/next-leading-brands/
- 2 https://www.ifop.com/publication/les-francais-leurs-agriculteurs-et-leur-alimentation/
- 3 https://www.ifop.com/publication/les-francais-leurs-agriculteurs-et-leur-alimentation/